Un salarié du secteur des assurances avait été licencié par son employeur pour faute lourde pour avoir extrait depuis l’espace collaboratif sécurisé de l’entreprise un fichier contenant les données personnelles d’environ 112.000 adhérents avant de le télécharger via un lien Google Drive pour y accéder depuis sa messagerie personnelle. Par un arrêt du 4 février 2019, la Cour d’appel de Limoges a infirmé le jugement ayant déclaré le licenciement sans cause réelle et sérieuse. Elle a jugé le licenciement fondé sur une faute grave aux motifs que « les seuls manquements commis par le salarié aux règles de sécurité (…) justifi[ai]ent la mesure de licenciement prononcée (…), même si en l’absence de justification de toute intention de nuire à l’employeur, il y a[vait] lieu à requalification du licenciement prononcé pour faute lourde en licenciement pour faute grave, la nature de la transgression interdisant le maintien de la relation contractuelle« .
Arrêt non publié