Un salarié avait envoyé un mail de sa messagerie privée vers la messagerie professionnelle de sa supérieure hiérarchique contenant des propos injurieux visant un tiers. Par un arrêt du 20 mars 2019, la Cour d’appel de Paris a jugé que “le propos injurieux visant un tiers ne constitu[ait] pas à l’égard de celui-ci la contravention d’injure non publique”, “faute de pouvoir démontrer que cet envoi a été effectué dans des conditions exclusives de tout caractère confidentiel”. La Cour a ainsi précisé “que le courrier électronique obé[issait] au droit commun de la correspondance privée, que les injures ou menaces contenues dans une lettre et concernant une personne autre que le destinataire [n’étaient] susceptibles de recevoir une qualification pénale que s’il est établi que cette lettre a été adressée au tiers dans des conditions exclusives de tout caractère confidentiel”.
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