Dans un arrêt du 27 septembre 2017, la CJUE a dû répondre à une question préjudicielle posée dans le cadre d’un litige opposant un particulier à la direction des finances de la République slovaque et au bureau de lutte contre la criminalité financière. En l’espèce, la direction des finances avait établi une liste de personnes considérées comme servant de prête-noms dans le cadre de la perception de l’impôt, et ce sans leur consentement. La Cour a considéré que l’article 7, sous e), de la directive relative aux données personnelles ne s’opposait pas à un tel traitement dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale, à la condition que les autorités “aient été investies de missions d’intérêt public (…), que l’établissement de cette liste et l’inscription sur celle-ci (…) soient aptes et nécessaires aux fins de la réalisation des objectifs poursuivis et qu’il existe des indices suffisants pour présumer que les personnes concernées figurent à juste titre sur ladite liste”. Les conditions de licéité d’un tel traitement doivent aussi être respectées.
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