Le Conseil d’Etat était saisi d’une demande d’annulation pour excès de pouvoir de décisions par lesquelles la CNIL avait clôturé la plainte d’un particulier qui reprochait à la société éditrice d’un magazine auquel il était abonné de n’avoir pas donné suite à sa demande de rectification consistant à faire apparaître la particule de son nom de famille en minuscule dans ses fichiers. Dans un arrêt du 3 octobre 2018, le Conseil d’Etat, après avoir rappelé que « lorsque l’auteur de la plainte se fonde sur la méconnaissance des droits qu’il tient (…) notamment du droit de rectification de ses données personnelles, le pouvoir d’appréciation de la CNIL pour décider des suites à y donner s’exerce, eu égard à la nature des droits individuels en cause, sous l’entier contrôle du juge de l’excès de pouvoir« , a considéré que la CNIL n’avait pas méconnu les dispositions sur lesquelles était fondée la plainte en décidant « que la graphie en lettres majuscules de la particule du patronyme [du demandeur] n’entachait pas d’inexactitude ses données personnelles et n’entrainait aucun risque de confusion ou d’erreur sur la personne«
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